Monday, 16 June 2014

Writing a Fatras

By THLaird Colyne Stewart

Based on his post to the EaldorBards elist on Sunday, October 2002

At Bards and Cooks in October of 2002, Master Hector of the Black Height held a class on the ‘Bardic toolbox’. As part of that class we tried to write a fatras, which he had found the definition of in his Princeton Encyclopedia of Poetry and Poetics. Basically,
it is an 11 line poem, preceded by a couplet whose lines frame the rest of the poem. So, we have a couplet, then the first line of the couplet is repeated, followed by 9 more lines, and then the last line of the couplet is repeated. The book says that the couplet is a summation of the whole poem, and that the fatras was a nonsense form. However, no history was given (we assumed it was French because of sources sited) and no example of a fatras was given. The definition also did not say what the feet would be (stressed and unstressed syllables). Many of us left that event with a burning desire to know more of
the fatras, so THL Þhorfinna gráfeldr and I did some web searching and this is what we found out:

The fatras and fatrasie (a similar type of poem with a different structure) appears to indeed be a French form, as almost all webpages that mention it are French themselves.

According to one source there are only four surviving fatras poems, which could explain why its so dern hard to find any information on them.

According to a page at Columbia University (which is now defunct):

  • fatras are not found in Machaut's works [1]
  • only four examples are known to exist
  • they were satirical, almost surrealistic poems
  • they have a 2-line refrain & 11-line stanza; the first line of the stanza is the same as the first line of refrain; and the last line of the stanza is the same as the last line of the refrain. (The refrain is the opening couplet.)

In Encyclopædia Universalis (a French encyclopedia) there was an entry for fatras that included some examples of both fatras and fatrasie.. The original text of that entry has included at the end of this article as an appendix, along with a loose translation courtesy of Google

We were wondering whether the lines of a fatras should rhyme, and the examples in the encyclopedia did have a rhyming scheme. Including the opening couplet, the rhyming scheme was: “ab aabaabbabab”. This is illustrated in the following fatras by Jean Molinet [2]:

Fourbissez votre ferraille
Aiguisez vos grands couteaux
Fourbissez votre ferraille
Quotinaille, quetinailles,
Quoquardaille, friandeaux,
Garsonaille, ribaudaille,
Laronnaille, brigandaille,
Crapaudaille, leisardeaux,
Cavestrailie, goulardeaux,
Viilenaille, bonhommaille,
Fallourdaille, paillardeaux,
Truandaille et Lopinaille
Aiguisez vos grands couteaux.

Whether this rhyme scheme was used in all fatras seems unclear. Consider what the website Poetry Magnum Opus has to say of the fatras:

  • The fatras is a poem in 11 lines.
  • It is composed in a way that the 1st and last lines form a distich, a poem in 2 lines, that holds the entire theme of the larger poem. This is known as the fatras simple.
  • It is unmetered.
  • It is unrhymed.
  • It is written with clever wordplay and disconnected nonsense which set the tone. The fatras possible allows for some coherent text, the fatras impossible make no sense at all.
  • fatras double is when 2 eleven line stanzas are formed, with the lines of the distich reversed in the 2nd stanza. The last line is a restatement of line one of the poem

While PMO says fatras did not have a rhyme scheme, the example quoted from Encyclopædia Universalis clearly has one.

So, it would seem that there is not a codified set of rules for writing a fatras, and it is unknown whether there ever was. When writing your own, you can therefore decide how you want to go about it. In the following fatras that I wrote, I wrote 13 lines using the “ab aabaabbabab” rhyming scheme like Molinet used.

The devil made me do it.
The heat will keep me drier.
The devil made me do it.
Dry hay ablaze is now lit,
My house of straw on fire,
My tongue in vexation bit.
Voice of angels from the pit
Assail me in the pyre,
Call me fool in a myre
As I in this wallow sit.
The voice it is a liar.

The torch sputters in my mit,
The heat will keep me drier.

Bibliography




Fatrasie et fatras, Adaptation d' après, Encyclopædia Universalis
1999, http://worldserver2.oleane.com/fatrazie/fatras_et_fatrasie.htm.



Appendix

FATRASIE ET FATRAS Adaptation d' après Encyclopædia Universalis
1999Apparemment dérivé de fatras , le mot fatrasie  est pourtant attesté
dans l’usage vers 1250, soit plusieurs décennies avant lui. D’étymologie
obscure (on a voulu les faire remonter au latin farsura , «remplissage»), l’
un et l’autre appartiennent en ancien français au vocabulaire littéraire
(peut-être humoristique) et désignent deux variétés formelles d’un même type
de poésie. À première vue, celle-ci se réduit à des jeux incohérents de
non-sens; elle donne souvent au lecteur moderne une impression de platitude:
impression erronée, due à l’éloignement culturel. Fatrasie et fatras, genres
techniquement complexes, semblent avoir été pratiqués, à titre de
divertissement, dans des cercles de lettrés coutumiers de toute espèce d’
expérimentation joyeuse sur le langage. À l’époque, vers 1200, on pousse le
plus loin possible la recherche de l’artifice; certains s’amusent à fausser
les agencements syntaxiques; d’autres, à produire des décalages de
signification, des distorsions de vocabulaire; beaucoup accordent la
préférence aux «figures de mots» sur celles de pensée, à l’antithèse sur la
métaphore; on tend à généraliser l’emploi du saugrenu. Au sein des
traditions littéraires constituées, on voit ainsi s’instaurer, au milieu du
XIIIe siècle, des techniques nouvelles dont le propre est d’engendrer un
écart entre le déroulement verbal de la poésie et celui de l’idée. Elles
systématisent les effets d’accumulation et de contraste, brodent sur la
trame du discours des éléments qui y suscitent des discontinuités
imprévisibles, des accélérations soudaines, faisant éclater la texture
morpho-sémantique, tranchant le fil du sens ou promouvant un sens autre,
issu d’un vide apparent. Ces diverses techniques ou «jongleries» convergent
en fait: poussées à leur terme extrême, elles engendrent la fatrasie.
Celle-ci semble avoir été particulière à la Picardie de la seconde moitié du
siècle: l’inventeur en aurait été, selon certains, le juriste Philippe de
Beaumanoir, auteur de la célèbre Manékine et des Fatrasies de Philippe de
Rémi. Vers 1300, elle produisit le fatras, dont la vogue dura jusqu’au XVIe
siècle.Formellement très rigide, la fatrasie est constituée par une strophe
de six pentasyllabes suivis de cinq heptasyllabes sur deux rimes,
généralement selon le schéma [aabaabbabab]. Le fatras enchâsse, en vue d’un
effet supplémentaire de contraste, ces onze vers, réduits à l’isométrie,
entre les deux vers d’un distique emprunté à quelque poème connu,
généralement à thème amoureux. Passé 1430, seul le schéma formel se
maintint, et souvent le fatras cessa de jouer du non-sens. Fatrasie et
fatras utilisent les mêmes procédés de rupture sémantique, presque toujours
cumulés en séries parfois étourdissantes. Le but du discours fatrasique est
de briser, au sein de la phrase, les compatibilités normalement exigibles
entre verbe et nom, verbe et verbe, nom et nom ou adjectif: soit que l’on
pose entre les termes syntaxiquement unis un lien de contradiction (ex. un
muet me dit ), soit que l’on conjoigne des catégories sémiques que l’usage
courant disjoint (ex. la maison s’approcha ). Toutes les propositions du
discours sont ainsi affectées. L’effet produit est accusé par la
distribution du vocabulaire: forte prédominance numérique des noms sur les
verbes et les adjectifs, d’où un caractère général «substantif», qui donne
une impression de collection d’objets d’autant plus forte que ce vocabulaire
est entièrement concret; le choix des mots s’opère dans un très petit nombre
de champs sémantiques, toujours les mêmes: noms géographiques et toponymes;
noms de bêtes sauvages, terribles ou répugnantes; noms de parties du corps;
termes de cuisine; obscénités; scatologie; les verbes évoquent en majorité
le déplacement, créent par addition une impression de grouillement, de
mouvement perpétuel. D’où une suggestion globale de chute, de glissement
vers le bas, la trivialité, le digestif et son instrumentation, le dégoût.
Cet enchaînement verbal procède, d’une autre manière, de la rime; le poème a
souvent l’apparence de bouts-rimés absurdes. Sur ce point, la fatrasie
présente une très lointaine analogie avec l’écriture automatique moderne
mais une grande proximité avec les  Edward Lear, Lewis Carroll, Woody Allen,
Streamer, Dubillard, Ionesco  et nombre de pataphysiciens, oulipiens ou
assimilés.

FATRASIES (Anonyme de la deuxième  moitié du Xlllème siècle, souvent
attribuées à Jehan Bodel. L'ensemble est connu sous le nom de Fatrasies
d'Arras)

Le son d'un cornet
Mangeait au vinaigre
Le coeur d'un tonnerre
Quand un béquet mort
Prit au trébuchet
Le cours d'une étoile
En l'air il y eut un grain de seigle
Quand l'aboiement d'un brochet
Et le tronçon d'une toile
Ont trouvé foutu un petIls lui ont coupé l'oreille.
Un ours emplumé
Fit semer un blé
De Douvres à Oissent.
Un oignon peléS'était apprêté
A chanter devant

FATRAS (Guillaume Flamant, chanoine de Langres)

O poison pire que mortel,
Me ferez-vous crever le cœur ?
O poison pire que mortel,
Qui me tient en telle tutelle
Que n'ai ni force ni vigueur;
Envieuse et fausse querelle,
Plus pute que n'est maquerelle,
Trop me plains de votre rigueur.
Où est Satan, mon gouverneur,
Qui ne vient pas quand je l'appelle
?O folle, infernale fureur;
Diables pleins de toute cautelle,
Me ferez-vous crever le cœur ?

FATRAS (Jean Molinet (1435-1507). Rhétoriqueur d’une verve admirable, aussi
à l’aise dans des poèmes déclamatoires que dans les fatrasies et les jeux du
vocabulaire.

I
Fourbissez votre ferraille
Aiguisez vos grands couteaux
Fourbissez votre ferraille
Quotinaille, quetinailles,
Quoquardaille, friandeaux,
Garsonaille, ribaudaille,
Laronnaille, brigandaille,
Crapaudaille, leisardeaux,
Cavestrailie, goulardeaux,
Viilenaille, bonhommaille,
Fallourdaille, paillardeaux,
Truandaille et Lopinaille
Aiguisez vos grands couteaux.

II
Ma très douce nourriture,
Quel déplaisir me fais-tu !
Ma très douce nourriture
!Tu avais en ma clôture
Femme pleine de vertus
Et précieuse vêture ;
Mais tu as changé pâture
Et puis tu es revenu,
Et je t’ai entretenu
Comme on fait, à l’aventure,
Un pèlerin mal vêtu ;
Mon seul fils, ma géniture,
Quel déplaisir me fais-tu !
Que déplaisir me fais-tu,
Ma très douce nourriture !
Quel déplaisir me fais-tu !
Tu n’ajoutes un fétu
A ma grand déconfiture ;
Dix et sept ans inconnu,
Comme étranger pauvre et nu,
As été en notre cure,
Voyant le pleur, soin et cure
Que pour toi ai soutenu,
Mais de ma douleur obscure,
Ne t’es guère souvenu,
Ma très douce nourriture.

FATRAS (Watriquet Brassennel de Couvin, ménestrel du Comte Gui de Blois. Ses
écrits se situent entre 1320 et 1330.) Ses trente fatras sont les plus
anciens que nous connaissions.)

I
Doucement me réconforte
Celle qui mon cœur a pris.
Doucement me réconforte
Une chatte à moitié morte
Qui chante tous les jeudis
Une alléluia si forte
Que les clençhes de nos portes
Dirent que leur est lundi,
S’en fut un loup si hardi
Qu’il alla, malgré sa sorte,
Tuer Dieu en paradis,
Et dit : « Copain, je t’apporte
Celle qui mon cœur a pris. »

FATRASIES (Pascal Kaeser, qui a composé les fatrasies qui suivent et qui
selon la règle vont par onze, avec" l'ambition de jeter un pont par-dessus
les siècles.") Une grande réussite comme ce jeune chercheur suisse en est
coutumier.

I
Un lérot marin
Jouait du surin
Pour tailler un lemme,
Un rohart d'airainS
ignait au burin
L'armet d'une gemme ;
Si ne fût un vieil oedème
Qui dirimait le purin
Et s'entait à un poème,
Le rachis d'un mandarin
Les eût engeignés à Brême.

II
Un saumon fumeur
Siffle une tumeur
Sur le quai des brumes,
La torse rumeur
Dit qu'un las rimeur
Provigne des rhumes;
Il faut strapasser la grume
Pour qu'un parfait parfumeur
Passe sa jeunesse anthume
Sous le nez d'un embaumeur
Qui empaille des enclumes.

III
Un précis ivrogne
Dénombrait ses rognes
Sur un gant d'Espagne,
Un roi de Pologne
Découpait des pognes
Dans le gras du bagne;
Si ne fût jus de Champagne,
Qui eût bu un vin de trognes
?Ou calamistré des fagnes
Pour assécher la Dordogne
Et assiéger la Mortagne ?

IV
Un icosaèdre
Couvre un hexaèdre
De ses leucocytes,
Un dodécaèdre
Ouvre un tétraèdre
A ses phagocytes;
Si l'icône a ses trachytes,
Si l'otage a ses exèdres,
Par contre les troglodytes
N'ont jamais pu peler Phèdre
Ni son beau-fils Hippolyte.

V
L'éléphant prodigue
Est au fond bon zigue
Bien qu'il extravague,
L'acide Rodrigue
Parfois se fatigue
Quand il prend la dague;
Sapristi ! Non mais sans blague !
Le poète nous navigue
De Brisbane à Copenhague,
Il
obscurcit ses intrigues,
Les raccourcit et zigzague.

VI
Une immense sphère
Margaritifère
A séduit Magritte,
Un vieux mammifère
Quant à lui préfère
Des perles proscrites;
Tous les fils de Démocrite
Rongent ses os mellifères,
N'en déplaise aux hypocrites
Broutant les choux mortifères
D'une table qui s'effrite.

VII
Par Quetzalcoatl,
Cihuatcoatl,
Et Tlazoltéotl,
Mictanchihuatl,
Chicomécoatl,
Et même Yaotl,
Qui a bottelé Xolotl ?
L'odieux Teccuciztécatl
A brettelé Tzintéotl
Tandis qu'Omécihuatl
Schtroumpfait un peu de peyotl.

VIII
La boisson de choix :
Un sirop d'anchois
A l'eau de Vichy,
Le parfum de choix :
De l'ail de Cauchois
Signé par Cauchy;
Ne fais pas tant de chichis,
Car c'est à moi qu'il échoit
De pondre un oeuf enrichi
Qui dans un lavabo choit
Et s'écrie : "Mamamouchi !"

IX
Le grincheux Priam
Offrit un sélam
A Mathusalem,
Au port d'Amsterdam
Le madapolam
Couvre le totem;
Quand un crémeux mokkadem
Rencontre un vibrant imam,
Qui tente le grand chelem ?
Peut-être un roi de Potsdam
Ou un gars de Béthléem.

X
Veni, vidi, zut !
Lulle à Lilliput
Se magna l'arçon -
Hocus, pocus, chut !
La biblique Ruth
Aime les garçons;
Son mari dort sans soupçon
Dans les vers de l'occiput
D'un poète à Besançon
Qui ne songe au préciput
Ni à la contrefaçon.

XI
Un chat quadrilingue
Dans une carlingue
Déclenche un esclandre
Et une meringue
Pointe sa seringue
Vers l'homme au scaphandre;
"Sandwich à la salamandre !"
Réclame un steward cradingue,
"Ou mélasse et palissandre !"
Ajoute-t-il d'un ton dingue,
Avec sa voix de calandre.

Translated (not very well) by Google:

FATRASIE AND FATRAS Adaptation according to Encyclopædia Universalis 1999
Apparently derived from will fatras the word fatrasy is however attested in
l?usage about 1250, that is to say several decades before him. D? obscure
etymology (one wanted to make them go up with Latin will farsura "filling"),
l?un and l?autre belong as former French to the literary vocabulary (perhaps
humorous) and indicate two formal varieties d?un even standard of poetry. At
first sight, this one is reduced to incoherent plays of nonsense ; it often
gives to the modern reader an impression of flatness: erroneous impression,
due to l?éloignement cultural. Will Fatrasy and fatras , technically complex
kinds, seem to be practised, by way of entertainment , in circles of usual
well-read men of any species D? merry experimentation on the language. With
l?époque, about 1200, one pushes further possible research from L? artifice
; some s?amusent to distort the syntactic fittings; d?autres, to produce
shifts of significance , distortions of vocabulary ; does many grant the
preference to the " figures of words " on those of thought, to L? antithesis
on the metaphor ; one tends to generalize l?emploi of the absurd one .
Within the literary traditions made up, one sees s?instaurer thus, in the
medium of the XIII E century, of the new techniques whose characteristic is
d?engendrer a difference between the verbal course of poetry and that of
l?idée. They systematize the effects D? accumulation and of contrast ,
embroider on the screen of the speech of the elements which cause there
unforeseeable discontinuities , sudden accelerations , making burst texture
morpho-semantics, slicing the wire of the direction or promoting a different
direction, resulting d?un apparent vacuum. These various techniques or "
jugglings " converge in fact: led to their latest date, they generate the
fatrasy . This one seems to have been particular in Picardy of second half
of the century: l?inventor would have been, according to certain, the lawyer
Philippe de Beaumanoir, author of famous Manékine and Fatrasies of Philippe
of Remi . About 1300, it produced will fatras it , whose vogue lasted
jusqu?au XVI E century. Formally very rigid, the fatrasy is consisted a
stanza of six pentasyllables followed of five heptasyllabes out of two
rhymes, generally according to the diagram [ aabaabbabab ]. Will fatras
enchases, for additional d?un effect of contrast, these eleven worms,
reduced to l?isometry, between the two worms d?un distich borrowed from some
known poem, generally with topic in love. Past 1430, only the formal diagram
was maintained, and often will fatras it ceased playing of the nonsense.
Fatrasy and will fatras use the same processes of semantic rupture, almost
always cumulated in series sometimes dazing. The goal of the speech fatrasic
is to break, within the sentence, normally exigible compatibilities between
verb and noun, verb and verb, noun and noun or adjective: maybe that l?on
poses between the syntactically plain terms a bond of contradiction (e.g. a
dumb man says to me that is to say that l?on conjoigne of the semic
categories that l?usage current disjoins (e.g. the house s?approcha All the
proposals of the speech are thus affected. Produced L?effet is shown by the
distribution of the vocabulary: strong numerical prevalence of the names on
the verbs and the adjectives, d?où a general character "substantive", which
gives an impression of collection d?objets d?autant stronger than this
vocabulary is entirely concrete; the choice of the words s?opère in a very
small number of semantic fields, always the same ones: geographical names
and toponyms; names of wild beasts, terrible or feeling reluctant; names of
parts of the body; terms of kitchen; obscenities; scatology; the verbs evoke
in majority displacement, create by addition an impression of grouillement ,
perpetual motion . D?où a total suggestion of fall, of slip to the bottom,
commonplace, the digestive one and its instrumentation, dislike. This verbal
sequence proceeds, d?une another manner, of the rhyme; the poem often has
l?apparence of absurd ends-rimés. On this point, the fatrasy has a very
remote analogy with modern automatic l?écriture but a great proximity with
Edward Lear, the Lewis Carroll, Woody Allen, Streamer, Dubillard, Ionesco
and a number of pataphysicians, oulipiens or comparable.

FATRASIES ( Anonymous of second half of Xlllème century, often allotted to
Jehan Bodel. The unit is known under the name of Fatrasies of Arras)

The sound of a horn
Ate with the vinegar
The heart of a thunder
When a dead spoiler
Took with the precision balance
The course of a star
In the air there was a rye grain
When the barking of a pike
And the section of a fabric
Found foutu a fart
They cut the ear to him.
A emplumé bear
The FIT to sow a corn
From Dover With Oissent.
A peeled onion
Was glossy
To sing in front

FATRAS ( Guillaume Flamingo , canon of Langres)

O poison worse than mortal,
Will you make me burst the c?ur?
O poison worse than mortal,
Who holds me in such supervision
That have neither force nor strength;
Envieuse and distorts quarrel,
More whore that is not a brothel-keeper,
Too much me lime pits of your rigour.
Where is Satan, my governor,
Who doesn't come when I call it?
O insane, infernal fury;
Devils full with very cautelle,
Will you make me burst the c?ur?

FATRAS (Jean Molinet (1435-1507). Admirable Rhetoriqueur d?une liveliness,
as with l?aise in poems déclamatoires as in the fatrasies and the plays of
the vocabulary.

I
Furbish your scrap
Sharpen your large knives
Furbish your scrap
Quotinaille, quetinailles,
Quoquardaille, friandeaux,
Garsonaille, ribaudaille,
Laronnaille, brigandaille,
Crapaudaille, leisardeaux,
Cavestrailie, goulardeaux,
Viilenaille, bonhommaille,
Fallourdaille, paillardeaux,
Truandaille and Lopinaille
Sharpen your large knives.

II
My very soft food,
What a displeasure you make me!
My very soft food!
You had in my fence
Woman full with virtues
And invaluable vêture;
But you changed grazing ground
And then you returned,
And I t?ai maintained
Like one makes, with l?aventure,
A pilgrim badly vêtu;
My only son, my géniture,
What a displeasure you make me!
That displeasure you make me,
My very soft food!
What a displeasure you make me!
You n?ajoutes a straw
With my large failure;
Ten and seven years unknown,
Like poor and naked foreigner,
Were in our cure,
Seeing the tear, care and cure
That for you supported,
But of my obscure pain,
T?es hardly remembered,
My very soft food.

FATRAS ( Watriquet Brassennel de Couv in , ménestrel of Count GUI of Blois.
Its writings range between 1320 and 1330.) Its thirty will fatras are oldest
that we know.)

I
Gently comforts me
That which my c?ur took.
Gently comforts me
A she-cat with dead half
Who sings every Thursday
An alleluia so strong
That clençhes of our doors
Said that their is Monday,
S?en was a so bold wolf
Qu?il went, in spite of its kind,
To kill God in paradise,
And known as: "Buddy, I t?apporte
That which my c?ur took "

FATRASIES ( Pascal Kaeser , which composed the fatrasies which follow and
which according to the rule go by eleven, with "the ambition to throw a
bridge over the centuries.") A great success as this young Swiss researcher
in is usual.

I
A marine lérot
Played of the surin
To cut a lemma,
A bronze rohart
Signed with the graver
The armet of a gem;
If were not an old oedema
Who nullified liquid manure
And entait itself with a poem,
The rachis of Mandarin
Had engeignés in Bremen.

II
A salmon smoker
Whistle a tumour
On the quay of the fogs,
The chest rumour
Known as that a mow rhymester
Provine colds;
Strapasser is needed the bark
So that a perfect perfumer
Pass its youth anthume
Under the nose of an embalmer
Who empaille of the anvils.

III
A precis addicted to drink
Counted its bad tempers
On a glove of Spain,
A king of Poland
Cut out pognes
In the fat of the bagne;
If were not Champagne juice,
Who had drunk a wine of bloated faces?
Or curled fagnes
To drain the Dordogne
And to besiege Mortagne?

IV
An icosahedron
Cover a hexahedron
Of its leucocytes,
A dodecahedron
Open a tetrahedron
With its phagocytes;
If the icon has its trachytes,
If the hostage has his exèdres,
On the other hand troglodytes
Never could peel Phèdre
Nor his/her Hippolyte son-in-law.

V
The prodigal elephant
At the bottom good guy is
Although it extravague,
The Rodrigue acid
Sometimes tires itself
When it takes the scraping-knife;
Sapristi! Not but without joke!
The poet sails us
De Brisbane In Copenhagen,
It darkens its intrigues,
Shortens and zigzags.

VI
An immense sphere
Margaritifère
A Allures Magritte,
An old mammal
As for him prefers
Proscribed pearls;
All wire of Démocrite
Its bones mellifères corrode,
With due respect to the hypocrites
Grazing the cabbages mortifères
Of a table which is exhausted.

VII
By Quetzalcoatl,
Cihuatcoatl,
And Tlazoltéotl,
Mictanchihuatl,
Chicomécoatl,
And Even Yaotl,
Who bundled Xolotl?
Odious Teccuciztécatl
With brettelé Tzintéotl
While Omécihuatl
Schtroumpfait a little peyotl.

VIII
The drink of choice:
An anchovy syrup
With Vichy water,
The perfume of choice:
Garlic of Cauchois
Signed by Cauchy;
Do not do so many fuss,
Because it is with me that it falls
To lay an enriched egg
Who in a wash-hand basin choit
And exclaims: "Mamamouchi!"

IX
Grumpy Priam
A sélam offered
In Mathusalem,
With the wearing of Amsterdam
The madapolam
Cover the totem;
When a crémeux mokkadem
Meet vibrating a imam,
Qui tente le grand chelem
?Peut-être un roi de Potsdam
Ou un gars de Béthléem.

X
Veni, vidi, zut !
Lulle à Lilliput
Se magna l'arçon
-Hocus, pocus, chut !
La biblique
RuthAime les garçons;
Son mari dort sans soupçon
Dans les vers de l'occiput
D'un poète à Besançon
Qui ne songe au préciput
Ni à la contrefaçon.

XI
Un chat quadrilingue
Dans une carlingue
Déclenche un esclandre
Et une meringue
Pointe sa seringue
Vers l'homme au scaphandre;
"Sandwich à la salamandre !"
Réclame un steward cradingue,
"Ou mélasse et palissandre !"
Ajoute-t-il d'un ton dingue,
Avec sa voix de calandre.



[1] Likely Guillaume de Machaut, who was a medieval French poet (c. 1300 to 1377).
[2] A French poet, composer and chronicler (1435 to Aug 23, 1507).

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